Le programme
Pour un plan radical d’investissements publics, pour des écoles, des logements sociaux, des emplois décents et + de pouvoir d’achat !

Depuis la fin des années 80, un chômage de masse s’installe en Europe et aussi en Belgique, alors que la productivité n’a jamais été aussi grande et que le nombre d’heures travaillées est, lui, resté stable. Autrement dit, une heure travaillée aujourd’hui produit beaucoup plus qu’une heure de travail dans les décennies précédentes et pourtant ni la rémunération des heures de travail ni le nombre d’heures travaillées n’ont suivi la courbe de la productivité. Nous pouvons en déduire que la simple croissance économique n’est pas l’antidote par excellence pour soigner l’inégalité, et que surtout elle n’a rien à voir avec le pouvoir d’achat et l’augmentation du niveau de vie de tous et toutes les travailleurs. En conséquence, la croissance – que les capitalistes – nous prétendent bénéfique pour tous et toutes ne profite, en fait, pas à l’amélioration de nos conditions de vie. Où va toute cette richesse produite ? La réponse est simple, l’écart entre les gains de productivité et la baisse de nos salaires se traduit par l’énorme profit des actionnaires et du 1% les plus riches de la population. Dans ce contexte, il faut aller chercher les richesses là où elles se trouvent. Gauche Commune veut lutter contre les politiques d’austérité au niveau communal et défendre un programme radical d’investissements publics soutenu par la mobilisations actives des jeunes, des travailleurs et des habitants de notre commune.
Le chômage diminue mais le nombre d’exclusions explose
Le chômage de masse à Bruxelles a toujours été caractérisé par une prédominance de travailleurs peu ou pas qualifiés, en majorité des jeunes. Historiquement, c’est la conséquence inévitable de la désindustrialisation qui a touché Bruxelles bien avant les autres régions, à partir des années 60’ et sans que d’autres secteurs ne comblent les emplois perdus.
Le nombre de faillites continue d’augmenter. En effet, au cours des trois premiers mois de l’année 2018, celles-ci sont plus nombreuses en Région bruxelloise qu’en Wallonie, selon le baromètre Graydon. Le mois de mars 2018 a été le pire mois pour Bruxelles, avec 334 faillites et le nombre de pertes d’emplois n’a d’ailleurs jamais été aussi élevé dans la capitale depuis la fin de la Sabena, selon ce bureau d’études. « Au cours du dernier trimestre, la Région bruxelloise a connu la plus mauvaise période de son histoire avec 860 faillites. Soit une augmentation de 63,8% par rapport à l’année dernière », explique Eric Van den Broele, directeur de la recherche et du développement chez Graydon[1]. La hausse des faillites concerne tous les secteurs. L’idée selon laquelle le secteur de l’HORECA et le commerce ou le non marchand puissent combler l’absence d’emplois dans l’industrie a été une illusion qui se confirme chaque jour un peu plus. La réalité c’est qu’avec 91.045 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI)[2] à la fin du mois de mars 2018 en région Bruxelloise et seulement 6.494 offres d’emplois reçues par Actiris sur le même mois, il est impossible que l’ensemble des travailleurs sans-emploi bruxellois trouvent un emploi.
Dans ce contexte, le gouvernement Michel – De Wever continue d’imposer de manière brutale, sa politique d’austérité : cadeaux fiscaux aux entreprises avec le Tax shift, augmentation du temps de travail avec la Loi Peteers, réforme des pensions qui augmente l’âge légal de départ à la retraite, chasse aux chômeurs alors que des milliers d’emplois ont été supprimés dans de nombreux secteurs. Tandis que Charles Michel essaie de justifier ces politiques avec l’excuse de relancer notre économie via sa fameuse formule : « Jobs, Jobs, Jobs », on observe au contraire que durant sa législature, 74,3 % du volume d’emplois salariés créés n’est en fait que de l’emploi précaire (à temps partiel ou intérimaire) et que seulement 25,7 % est de l’emploi à temps plein avec de vrais contrats[3].
Selon les chiffres d’Actiris de mars 2018, on constate en effet une diminution de 29% de chômeurs complets indemnisés. Au contraire, le nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés, c’est à dire ceux qui ne touchent plus d’allocation de chômage, a quant à lui augmenté de 59%.
Selon les chiffres d’Actiris de mars 2018, on constate en effet une diminution de 29% de chômeurs complets indemnisés. Au contraire, le nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés, c’est à dire ceux qui ne touchent plus d’allocation de chômage, a quant à lui augmenté de 59%. Au niveau du CPAS, on constate tout à fait logiquement une augmentation de 49% des demandes d’allocations sur la dernière année[4].
A Saint Gilles, on observe un taux de chômage plus élevé que la moyenne bruxelloise (27% de chômage : c’est-à-dire 6.300 demandeurs d’emploi indemnisés et ce sans compter les exclus)[5]. Plus d’un Saint-Gillois sur quatre est inscrit auprès d’Actiris comme « demandeur d’emploi inoccupé ». De plus, le nombre d’emplois à temps partiel dans la commune de Saint-Gilles est bien plus élevé que celui des emplois à temps plein : 23.823 contrats à temps partiel pour 10.554 temps plein. Cela démontre l’énorme précarité du marché du travail[6].
Voici donc la réalité derrière la « diminution du chômage » de ces derniers mois : une avalanche de contrats précaires et d’exclusions de chômeurs qui tombent ainsi dans la précarité la plus totale. Ce type de politiques n’offre dès lors aucune perspective de vie décente à la majorité de la population. Nous devons aussi comprendre que l’objectif de ce type de mesures est de nous diviser en stimulant encore plus la concurrence entre tous et toutes les travailleurs faisant ainsi pression à la baisse sur les salaires.
Pour une semaine de 30h sans perte de salaire avec embauches compensatoires : l’hypocrisie des partis traditionnels.
En octobre 2016, le ministre de l’Emploi de la Région de Bruxelles-Capitale Didier Gosuin (DéFI), a mis à l’étude une proposition qu’il avait lancée en janvier de la même année : réduire le temps de travail et passer à la semaine de quatre jours au sein de Bruxelles Propreté. Il affirmait dans la presse que cela pouvait créer entre 400-500 emplois supplémentaires au sein de l’agence. Deux ans plus tard, nous attendons encore et toujours les résultats de cette étude.
A l’automne 2017, c’était au tour du Bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir (PS) d’indiquer qu’il voulait, lui-aussi, mettre en place une telle mesure au sein de sa commune. La semaine des quatre jours, payés cinq, devait donc arriver en janvier 2018. et être proposée à tous les employés de la commune de plus de 55 ans. A la veille des prochaines élections communales, il n’y a toujours aucune avancée sérieuse sur ce dossier.
C’est donc surtout le PS, en compétition électorale avec le PTB, qui a repris la revendication de la semaine de 4 jours pour se profiler à gauche. Di Rupo, par exemple, propose dans son dernier livre que la semaine de quatre jours ne soit pas obligatoire, mais qu’elle s’effectue par le biais de consultations avec les patrons prêts à le faire, tandis que les coûts seraient pris en charge par la sécurité sociale. C’est le modèle win-win proposé par Laroutourou en France où la réduction du temps de travail est payée par la collectivité et non par les patrons. Ils veulent que les allocations sociales ainsi économisées soit en fait transférées vers le patronat et les employeurs. De plus, il est évident que le PS reste excessivement frileux quant à sa réelle mise en œuvre, surtout lorsque son application affecte l’ensemble des emplois locaux. Généralement ici encore, la logique du PS reste limitée aux contraintes budgétaires des communes et des CPAS, sans un nécessaire refinancement des communes, un tel programme ne peut être appliqué.
Gauche Commune défend une autre forme de réduction du temps de travail. Nous défendons la réduction de la semaine de travail à 30 heures, avec embauches compensatoires sans perte de salaire et sans augmentation de la charge de travail. Cette mesure permettrait de créer de l’emploi de qualité, pour réellement s’attaquer au chômage et améliorer nos services publics.
Un sous-financement public inédit
Dans les années ‘80, la Belgique consacrait 4,5% de son PIB à l’infrastructure. En 2012, il n’était plus question que de 1,7%[7]. C’est ce manque d’investissement qui est responsable de l’effondrement récent des tunnels et des chaussées à Bruxelles. Cette politique de mise à la diète drastique des services publics n’est, d’ailleurs, pas seulement l’apanage des autorités fédérales et régionales. Depuis 2012, l’investissement public des communes belges a chuté de 4 à 3 milliards d’euros par an, soit une diminution de près de 25 %. Diminution qui a profondément aggravé diverses pénuries sociales[8].
Selon le rapport de la banque Belfius sur les budgets des pouvoirs locaux, la maîtrise des dépenses courantes a été obtenue par une réduction de la fonction publique locale. Parmi les causes pointées par la banque, on note la réduction des effectifs dans la fonction publique locale[9]. Selon les statistiques de l’ONSS, le nombre d’équivalents temps plein (ETP) s’est en effet réduit de 5.200 unités (soit 2,3%) au cours de la période considérée. De plus, l’emploi public est sacrifié en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur trois lors du départ à la pension. Ces diminutions de personnel impactent à la fois les conditions des travailleurs qui ne parviennent plus à accomplir correctement leurs missions, mais aussi l’ensemble des services rendus à la population. Concernant les pensions encore, La réduction plus importante du personnel statutaire (-3,9%) va réduire la base des cotisants au régime de pension ce qui risque de compliquer encore davantage son financement, et engendrer de nouvelles hausses des taux de cotisation.
Ce dé-financement des pouvoirs locaux se traduit dans le sacrifice de l’emploi public par le non remplacement de l’ensemble du personnel partant à la pension. Tout cela n’a pas seulement de conséquences pour les travailleurs du secteur qui ne parviennent plus à correctement accomplir leurs missions mais aussi sur l’ensemble de la population par l’accès à des services publics de moindre qualité.
De bonnes conditions de travail et des services publics de qualité
Depuis des années, l’ensemble des partis traditionnels ont détricoté le statut des membres du personnel des services publics tout en aggravant les conditions de travail. Contrairement aux idées préconçues, le statut permet une stabilité d’emploi pour le personnel mais aussi et surtout une pérennité du service public sur le long terme (obstacle à la privatisation). Dans le secteur public, le personnel nommé devrait donc être la norme. Dans beaucoup d’administrations, le statutaire est devenu en quelques années l’exception et les engagements sous contrats (contractuels) la règle. A Saint-Gilles, le statutaires ne représentent ainsi désormais qu’une minorité, c’est-à-dire 15% du personnel[10].
A cela s’ajoute la panoplie de contrats précaires qui ne permettent pas de se projeter de manière sereine dans l’avenir et de construire une situation de vie et professionnelle décente. Par exemple, les Articles 60 sont, selon les partis traditionnels, un moyen de « réactiver et de réintégrer » les travailleurs qui ont été exclus du marché du travail et ainsi, de soi-disant, résoudre le problème du chômage. Gauches Communes affirme que l’on ne résout pas le problème du chômage en obligeant à accepter certains emplois dans n’importe quelles conditions. Vanter une activation des chômeurs dans un contexte où il n’y a pas assez d’emplois pour tout le monde est une hypocrisie politique. D’ailleurs, dans beaucoup de secteurs, les emplois Articles 60, très bons marchés pour les employeurs publics, ont remplacés des postes statutaires.
La question salariale est aussi cruciale. De nombreuses catégories de travailleurs des administrations locales à Bruxelles ont des salaires très bas qui ne permettent pas une vie digne. Il faut abolir le grade E, grade le plus bas dans les services publics locaux, pour les travailleurs sans qualification ou sans diplôme. Le grade E n’offre pas une rémunération qui permette de subvenir aux besoins de base que sont le logement, la nourriture, le transport,… De plus, les différents sauts d’index imposés par le fédéral ces dernières années, a aggravé la situation. Gauches communes défend un salaire minimum de 14€/h et se range résolument du côté des travailleurs du secteur et soutient les revendications de la CGSP ALR qui réclame une revalorisation de 10% de tous les barèmes avec priorité aux bas salaires, le rétablissement de la programmation sociale (prime de fin d’année) supprimée unilatéralement, il y a déjà de nombreuses années.
Gauches Communes, considère que nous méritons des services publics de qualité et que pour cela, il est nécessaire que les travailleurs aient aussi des bonnes conditions de travail. Ces dernières années, l’austérité budgétaire a entraîné une sérieuse détérioration des conditions de travail et donc de la qualité du service rendu. Dans nos écoles, hôpitaux, crèche etc., le sous-effectif, le manque de moyens et une nouvelle forme de management autoritaire sont devenus la norme avec les conséquences que les travailleurs connaissent très bien.
Pour un plan radical d’investissement public pour la création d’emplois décents et des services publics de qualité
A Saint gilles par exemple, le PS de Charles Piqué a choisi de gouverner avec la droite en dépit de sa majorité absolue. Cette coalition avec les libéraux reflète l’absence de volonté à défendre l’emploi communal pour améliorer nos services et combattre le chômage. C’est pourquoi Gauches Communes pense qu’il est urgent de renverser la tendance.
Dans le cadre de cette campagne électorale, nous voulons discuter avec les Saint-Gillois de l’importance de se mobiliser aux côtés des travailleurs de la commune afin d’obtenir un véritable statut pour tous, des engagements de personnel pour assurer correctement les missions des services publics, la fin des contrats précaires et la transformation de ceux-ci par de vrais emplois de qualités à temps plein avec un salaire minimum de 14€/h.
Pour répondre réellement aux besoins de la population et sauvegarder la qualité de nos services publics, Gauches Communes propose de remplacer entre autre tous les emplois Articles 60 par de vrais emplois à temps plein. Cette mesure peut déjà, à elle seule, créer 300 emplois décents en plus dans notre commune.
L’emploi local à Bruxelles (les communes, les CPAS et les zones de police) compte 30.000 équivalents temps plein (ETP)[11]. Avec la semaine de 30h, il serait possible de créer 8.000 emplois par embauches compensatoires Dans la commune de Saint-Gilles cela correspondrait à la création de 300 emplois décents en plus.
Enfin, pour combattre les pénuries sociales, un plan radical d’investissements publics pour la création de 4 écoles, 30 crèches et 3000 logements sociaux permettrait de créer 250 emplois décents supplémentaires.
850 emplois décents serait ainsi crées tout en améliorant la qualité des services publics, le confort des habitants, l’éducation des enfants et l’accueil de la petite enfance.
Par exemple, dans le secteur de la propreté publique à Saint-Gilles, il y a 99 travailleurs dont 44 Articles 60 et 33 contractuels. Les statutaires sont minoritaires avec 22 postes[12]. Il faudrait donc créer 44 vrais contrats de travail en remplacement des Articles 60 et nommer les 77 travailleurs non statutaires. L’application de la semaine de 30 heures dans ce service permettrait en outre de créer quelques 26 nouveaux postes.
Non à la politique d’austérité, reprenons nos communes !
Dans le contexte actuel d’attaque contre toute la classe des travailleurs, il est nécessaire de riposter à tous les niveaux contre la politique d’austérité, y compris au niveau communal. Une politique communale offensive anti-austérité aurait comme objectif d’améliorer les conditions de travail des travailleurs présents sur notre commune. Ce doit être un levier pour remettre au centre de nos quartiers une politique qui part des besoins de la population et non simplement de restrictions budgétaires. Une telle alternative renforcerait la confiance de la classe des travailleurs et serait un moteur important pour la construction d’un rapport de force favorable à nos intérêts.
Si les sondages favorables au PTB se confirment, la question d’une majorité progressiste pourrait voir le jour à la suite des élections communales d’octobre prochain. Selon nous, un accord de majorité doit apporter un véritable changement de politique et pour cela il doit reposer sur un programme qui part des besoins de la population : l’introduction immédiate pour tous les employés communaux d’une semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, la nomination de l’ensemble du personnel et le remplacement des contrats précaires par des statuts de fonctionnaires ou, au moins, des contrats à durée indéterminée avec un salaire minimum de 14 €/h, ainsi qu’un programme massif d’investissements publics pour davantage de logements sociaux, de crèches et d’écoles.
Il sera inévitable qu’un tel programme entre en conflit avec la camisole financière dans laquelle les gouvernements régionaux et le fédéral maintiennent les communes. L’exemple du conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, qui a défendu, dans les années ’80, un vaste programme d’investissements publics et la diminution du temps de travail du personnel de la ville pour créer des milliers emplois nous démontre que c’est possible ! Certes, pour réaliser un tel programme, il a été nécessaire d’organiser un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margareth Thatcher et de développer un sérieux rapport de force avec tous et toutes les travailleurs.
Dans cette campagne électorale, nous voulons défendre nos propositions concrètes mais également débattre avec les Saint-Gillois de la réalisation d’un tel programme qui nécessitera l’instauration de mesures socialistes telles que le non-paiement de la dette publique, la collectivisation des banques pour investir l’épargne dans les besoins sociaux et non pour spéculer de même que la mise sous propriété publique et démocratique des secteurs stratégiques de l’économie. Nous pensons que face à la politique d’austérité, présentée comme la seule voie existante, il est nécessaire de discuter d’une alternative, d’un projet politique, qui pour nous, ne peut être que celui du véritable socialisme démocratique.
[1] http://www.lesoir.be/149168/article/2018-04-03/plus-de-faillites-bruxelles-quen-wallonie-en-2018
[2] Demandeur d’emploi inoccupé(DEI) = demandeur d’emploi inscrit dans un service public de l’emploi et qui n’a pas de travail (indemnisé ou non).
[3]http://www.plan.be/admin/uploaded/201701171620310.REP_11301.pdf
[4]http://www.onem.be/sites/default/files/assets/publications/Rapport_Annuel/2017/Presentation_Presse_2017_FR.pdf
[5] http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/St-Gilles.pdf
[6] http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/St-Gilles.pdf
[7]https://www.plan.be/admin/uploaded/201802201013240.REP_ICPIB2018_11646_F_print.pdf
[8]https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf
[9]https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf
[10] http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/St-Gilles.pdf
[11]https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf
[12] Note d’orientation 2016-2018 Commune de Saint-Gilles.