Le programme de Gauches Communes :
Luttons tous ensemble pour
briser le carcan budgétaire
Après des années de négligence, il nous faut
un plan radical d’investissements publics !
La droite saisit l’occasion pour promouvoir plus de privatisations. Cela serait catastrophique. La privatisation de la distribution de l’eau à Londres entraine une destruction du sous-sol et des nappes phréatiques car le privé empoche les profits mais ne répare pas les fuites. La catastrophe du pont de Gènes illustre le manque d’entretien quand on confie la mission au privé. Avec la privatisation, les investissements dans les routes italiennes sont passés d’environ 14 milliards d’euros en 2007 à 5 milliards d’euros en 2015. Le pont Morandi est le 12e pont italien à s’être effondré depuis 2004. Heureusement, nous n’avons pas encore eu une telle catastrophe, mais avec la politique actuelle, ce n’est qu’une question de temps.
Les investissements publics des communes (écoles, crèches, centres d’accueil et de soins, infrastructures routières et cyclables, centres culturels…) représentent un tiers des investissements publics en Belgique. Ceux-ci ont chuté de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros en 2017, soit une diminution de près de 25% ! Pour imposer l’austérité, les communes doivent présenter à la région leur budget ordinaire mais aussi celui de leurs investissements de la même manière que les états nationaux doivent le faire envers la Commission Européenne. La région bruxelloise met sous tutelle financière les communes qui n’appliquent pas des mesures d’austérité drastiques en se comportant de la même manière que les créanciers envers la Grèce.
En 2012, nous avions averti les électeurs de cette perspective. Les finances des communes ont été particulièrement mises à mal avec la faillite de Dexia et du Holding Communal qui leur a fait perdre tous leurs investissements spéculatifs. À Saint-Gilles, la majorité PS-Sp.a-MR est venue en aide aux spéculateurs. Avec ce fiasco, la commune a donc perdu 2,5 millions d’euros chaque année ! Ces six dernières années, la majorité PS-Sp.a-MR a épongé les dettes des banques sur le dos de la population. Aujourd’hui, le gouvernement Michel veut reprivatiser Belfius pour une bouchée de pain. La nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle de la collectivité permettrait d’assurer que l’argent de l’épargne ne soit pas mobilisé dans des placements spéculatifs, mais puisse servir de source de financement aux investissements publics nécessaires.
Le programme de Gauches Communes ne repose pas sur une logique de limites budgétaires volontairement imposées. Au contraire, nous voulons partir des besoins de la population et trouver un chemin pour les combler. Pour que les intérêts de la population soient prioritaires, une administration locale doit briser la camisole financière. Pour cela, il nous faut un front de communes rebelles, où les représentants élus agissent en tant que représentants d’un mouvement de résistance.
1. Des loyers abordables pour des logements convenables
Réaliser 3000 nouveaux logements sociaux publics de qualité, écologiquement isolés, notamment via la réquisition des bureaux et immeubles vides et la reconversion des logements de la régie.
2. Un enseignement gratuit et une infrastructure scolaire de qualité
Construire 4 nouvelles écoles communales pour une infrastructure scolaire de qualité, davantage d’enseignants et moins d’élèves par classe.
3. Une place de crèche communale pour chaque enfant
Un effort a été fourni en terme de places d’accueil dans les crèches communales. Mais la pénurie reste structurelle avec un taux de couverture de moins d’une place pour quatre enfants. Les parents ne doivent pas être dépendants de places d’accueil chères dans le privé ou forcés de faire le choix que l’un des deux parents travaille à temps partiel ou se retire temporairement du marché du travail. Ce sont dans la plupart des cas les femmes qui font ce sacrifice, ce qui menace leur indépendance financière. Pour les mères isolées, l’accueil des enfants est crucial pour pouvoir travailler ou pas.
Créer 30 nouvelles crèches publiques et divers services communaux pour lutter contre la double journée de travail des femmes.
4. Des repas sains et la gratuité des cantines
Créer une cuisine publique communale pour fournir gratuitement des repas de qualité à chaque enfant dans les écoles et les crèches.
5. Des emplois décents pour des services publics de qualité
Créer 850 emplois locaux via la semaine de 30 heures sans perte de salaire avec embauches compensatoires et la reconversion des articles 60 en emplois décents.
6. Une Commune Hospitalière et Solidaire
Appliquer la réquisition des logements inoccupés pour les sans-abris, pour des places gratuites dans des refuges pour les femmes violentées, ou les jeunes LGBTQI+ chassés de chez leurs parents ou encore mettre un immeuble à disposition des comités sans-papiers.
7. Une Commune pour la Paix et la solidarité internationale
Contre la haine et la terreur : La solidarité !
Démanteler les armes nucléaires et refuser l’achat de nouveaux avions de chasse.
8. Des intercommunales publiques sous gestion de la collectivité
Stop aux augmentations des taxes sur la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau. Renationaliser les entreprises privatisées.
9. Ne payons pas la note des spéculateurs de Dexia
Les partis traditionnels ont dilapidé l’argent public pour éponger les dettes des banques spéculatrices. Alors que la crise financière était déja présente, la commune de Saint-Gilles a augmenté sa participation de 4 millions d’euros dans Dexia. Tout l’argent a disparu. Pire lors de cette législature : la commune a payé chaque année 500.000 euros pour un prêt qu’elle a conclu pour l’opération de sauvetage de 2008, un prêt contracté chez Dexia ! La commune a ainsi perdu 2,5 millions d’euros annuellement avec ce fiasco! Maintenant, les partis traditionnels veulent reprivatiser Belfius, la partie à nouveau rentable. Ils épongent les dettes des spéculateurs sur le dos de la collectivité et offrent les profits au privé.
Nationaliser les banques pour mettre fin aux placements spéculatifs, financer les investissements publics, garantir des crédits bon marché à la population et une place sécurisée pour nos épargnes.
10. De la démocratie formelle vers la démocratie réelle
La population élit un nombre restreint de représentants, qui ensuite trahissent leurs électeurs en se préoccupant d’intérêts étrangers au mandat reçu. Les partis politiques traditionnels sont réduits à l’état de coupoles de dirigeants déconnectés des nécessités des gens. Nous proposons de mettre en place des conseils de quartier ainsi que sur les lieux de travail dans les services communaux, de faciliter les interpellations communales pour des groupes de citoyens organisés, d’implémenter le référendum contraignant d’initiatives citoyennes, des forums de débats, etc.
Introduire la possibilité de révoquer par les habitants, à tout moment, les élus qui ne tiennent pas leurs engagements et promesses électorales.
11. Un front de communes rebelles pour le refinancement
12. Pour un changement de société
Mettre sous propriété publique les secteurs vitaux de l’économie sous gestion démocratique de la collectivité, pour une économie orientée sur les besoins de la majorité et non pas la course aux profits de quelques-uns.
Pourquoi faut-il voter Gauches Communes à Saint-Gilles ?
Le PS ne peut pas prétendre que l’électeur ne l’a pas mandaté suffisamment. Cela fait des années qu’il bénéficie d’une majorité absolue. Il aurait pu mettre en place une politique sociale depuis longtemps, mais il a au contraire préféré, malgré sa majorité absolue, se lier aux libéraux. Il se sert de cela comme écran de fumée pour ne pas devoir appliquer une politique réellement de gauche. Que le PS ne se fasse pas d’illusions : lorsqu’il sera suffisamment brûlé et que la droite pourra faire sans, ses amis néolibéraux jetteront la social-démocratie et se serviront de la politique de celle-ci pour justifier une politique encore plus à droite, comme le fait sur le plan fédéral Michel face à son ancien partenaire Di Rupo.
Heureusement, pour la première fois depuis des décennies une formation plus à gauche que le PS, le PTB, a le vent en poupe. Gauches Communes s’en réjouit et nous avons d’ailleurs demandé au PTB d’œuvrer à une unité plus large en ouvrant sa liste à des candidats de Gauches Communes. Malheureusement le PTB a refusé. Nous comprenons maintenant : le programme du PTB à Saint-Gilles se résume à des kits scolaires gratuits, la rénovation de 100 logements sociaux vides et l’ouverture des parkings privés de nuit aux riverains comme revendications phares. C’est largement en dessous de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins des habitants. La gauche doit avoir l’ambition d’appliquer une politique qui fait une différence fondamentale et ne pas se limiter à manœuvrer dans la marge.
Une élue de Gauches Communes à Saint-Gilles peut faire une différence à gauche. Elle pourrait utiliser sa position d’élue, ensemble avec les conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives pour renforcer la mobilisation sociale et le rapport de forces en faveur des travailleurs et leurs familles, afin de briser les carcans financiers et législatifs qui imposent l’austérité dans les communes de la part du fédéral et des régions.